Cinéma & Séries
[Critique] Hardcore Henry - C'est normal en Russie
Hardcore Henry, ou l'histoire d'un homme qui se réveille un jour après un accident, au trois quart robotisé, toute mémoire effacée et qui commence à tuer des gens à la pelle pour diverses raisons, le tout à la première personne. En bref c'est fun et très, très violent !
Toujours plus hardcore le Henry
Hardcore Henry n'est pas un film à mettre devant tous les yeux (il est interdit aux moins de 16 ans), parce que son protagoniste n'est pas des plus gentils. Après son réveil aux coté d'un personne qui prétend être sa femme, il se fait rapidement embarquer dans une histoire de fou où il est recherché pour sa technologie par un grand malade avec des pouvoirs télékinétiques et une armée de sbires qui a enlevé sa femme. Du coup, tel un Mario/Terminator russe, il va se faire pourchasser, puis il va pourchasser ses adversaires, tout en essayant de comprendre ce qui lui arrive, avec des armes de plus en plus folles. Du simple pistolet équipé d'un silencieux à la grosse machine-gun, en passant par le sabre, Henry se débrouille toujours pour s'en sortir et faire gicler le sang de ses adversaires, et c'est très très imaginatif.
Et puis comme ça se passe en Russie, avec une réalisation qui viens de Russie, ils font des trucs vraiment méga hardcore. On a le droit à la totale, mecs aux lances-flammes qui brûlent des gens dans les bus, prostituées blondes ultra chaudasses, parkour sur tous les bâtiments possibles en mode j'ai jamais peur du vide, fusillades d'enfer, c'est méga jouissif!
Un pur concentré de FPS
On le sens très fortement le film est clairement conçu comme étant un jeu vidéo de type FPS (First Person Shooter), mais adapté en version live. Déjà par le pitch de base, qui se résume par du sauver la princesse (même si il y a un twist de fin bien sympa c'est clairement ça) en tuant tout ce qui bouge et qui menace le héros. Ensuite par le schéma on ne peut plus jeu-vidéesque: cinématique, combat, objectif, cinématique, etc. Mais surtout par la réalisation à la première personne, argument principal du film qui ne serait pas aussi bon sans. La première personne c'est casse-gueule au cinéma, souvent parce que ce n'est qu'une simple séquence dans un film qui du coup nous en fait sortir. Mais ici les différents partis pris font que ça fonctionne super bien! Déjà le fait qu'on ne voit jamais le visage du héros et qu'il ne parle jamais renforce l'impression que l'on est ce héros. On ne voit jamais que ses bras ou ses jambes, et je me suis surpris à un moment à vouloir reprendre une manette dans les mains. Et je me demande surtout comment ils ont fait certaines scènes, parce que c'est clairement des sacrés prouesses techniques. Après ça peut être un peu vomitif pour ceux qui sont sujet au motion sickness, et certaines séquences de baston font un peu trop brouillon.
Le film s'est aussi clairement inspiré de vidéos de chaînes Youtube russes qui fonctionnent très bien là bas, et qui mettent en scène des personnages à la première personne avec des armes emblématiques de jeux vidéo comme le Portal Gun,et qui se battent dans des environnements urbains. Ça donne un côté très rythmé et énergétique typical ruskof. Bon après du coup Hardcore Henry n'est pas non plus le film du siècle, certains acteurs (dont l'antogoniste) cabotinent à mort, et on se demande pourquoi le grand méchant du film qui tient plein de fois Henry entre ses mains le laisse s'échapper alors qu'il pourrait en finir. M'enfin bon l’histoire on s'en fout un peu, on veut juste voir des gens se faire tuer en masse ;)
Conclusion
Hardcore Henry reprend tous les codes d'un FPS type Call-of-Duty, mixé avec Mirror's Edge (en plus hardcore), tant sur le plan visuel avec l'aspect combat de flingue réaliste à la première personne que sur le plan scénaristique qui fait très campagne de mode solo (avec même en prime un mode zombie et quelques trucs surnaturels). En clair c'est un très bon divertissement interdit aux moins de 16 ans en France, un très bon film pour les fans de jeux vidéo de guerre un peu déjantés et du côté "no limit" de la Russie. L'intérêt du film réside quand même principalement dans la réalisation à la première personne.
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