Cinéma & Séries
[Critique] Infiltrator - Walter White du côté des gentils
Au départ j'étais censé aller voir le remake de 2016 de Ben Hur qui venait de sortir en salle, puis suite à un concours de circonstances je me suis retrouvé devant Infiltrator. Je n'en avais pas entendu parlé, ni même vu de bande annonce ou quoique ce soit et le titre donnait l'impression que j'allais voir un film d'action Z style années 80. Ben je n'ai absolument pas regretté ma place !
DEA VS Pablo Escobar
Infiltrator prend bien place dans les années 80 en Floride, mais n'est absolument pas un film d'action Z. Dans ces années là, le premier cartel de la drogue d'Amérique du Sud prenait une ampleur incroyable. Dirigé par Pablo Escobar, il produisait et vendait tellement de cocaïne aux jeunes américains que chaque nuit dans les rues des de Floride des dizaines de jeunes morts d'overdoses étaient retrouvés. La DEA (la douane américaine) s’efforçait d'empêcher la drogue d'arriver sur le territoire, mais sans succès. Elle utilisait des agents infiltrés comme le héros du film : Robert Mazur. Ces derniers se rendant compte que suivre la chaîne de production de la cocaïne pour trouver et arrêter les têtes fonctionne moyennement, ils essaient plutôt de remonter la chaîne de l'argent. Pour cela Robert Mazur est transformé en mafieux qui veut se lancer dans le blanchissement d'argent. Il tente ainsi de remonter la hiérarchie pour rencontrer et piéger les grands pontes. Et le plus drôle dans tout ça, c'est qu'il est joué avec brio par Bryan Cranston. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de l'acteur qui joue le père de Malcolm dans la série du même nom, mais aussi Walter White, le Baron de la méthamphétamine dans la célèbre série Breaking Bad. C'est assez drôle de le voir retrouver un rôle dans un environnement similaire, mais cette fois-ci du côté des gentils.
Ce qui impressionne le plus dans ce film, c'est le regard porté sur cet univers. Les films de ce genre là ont tendance à montrer les trafiquants comme étant des raclures de la pire espèce, mais là, comme Mazur rentre dans leur univers, on se rend compte que ce sont aussi des hommes à part entière, avec leurs manies, leurs sentiments et leur façon de vivre qui n'est pas toujours si horrible. Et des fois on sent bien que le héros perd pied et rentre un peu trop dans son personnage. Cela ne rend le climax de fin qu'encore plus intense. Il s'agit d'une des meilleures fin de film que j'ai vu cette année. Le long métrage est conçu comme un crescendo plutôt maîtrisé, ce qui rend la fin épique.
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