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Le Freemium, un modèle de jeu vidéo parfois critiqué à tort

Je ne vous apprend rien, on distingue aujourd'hui deux types phares de jeux vidéos : les titres payants d'un côté, et les freemium, compression de free « gratuit » et premium.

Bien sûr la différence se situe au niveau de l'achat du produit pour le titre payant, alors que le freemium est à la base gratuit. Je dis à la base car c'est là toute la stratégie de ce modèle de jeux vidéos. Vous pouvez décider de jouer pendant une durée indéterminée de manière complètement gratuite, mais vous avez aussi la possibilité d'augmenter vos fonctionnalités, ou d'aller plus rapidement à d'autres levels, mais pour cela il vous faudra débourser de petites sommes d'argent réel. Pour certains ce mode de fonctionnement est une forme de prise d'otage car les personnes peu patientes ont du mal à résister aux temps d'attente pour pouvoir continuer à jouer. Mais il ne faut pas oublier que le jeu a été conçu et qu'il est fréquemment mis à jour par des personnes qui doivent gagner leur vie et qui travaillent contre salaire. C'est pourquoi il est facile de se laisser aller au système gratuit en s'énervant sur les concepteurs pervers qui cherchent à vous torturer l'esprit pour vous délester de quelques centimes.

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La vérité est différente. En effet, des études ont prouvé que le chiffre d'affaire des concepteurs de ces jeux freemium provient d'un très petit nombre de joueurs isolés. Mais comment des boites comme King.com, l'éditeur de Candy Crush Saga, peut être entré en bourse à New-York en mars 2014 avec des prévisions à hauteur de 7 milliards de dollars ? D'où viennent ces sommes incroyables (jusqu'à 800 000 dollars par jour) générées par ce jeu n°1 des freemium ? Forcément, la frustration et l'impatience ont fait leur travail, mais croyez le ou non, c'est seulement 0,5 à 3% des joueurs qui craquent. Et les éditeurs de jeux freemium leurs ont trouvé le joli nom de « baleine ». Le simple joueur ne se laissera jamais aller à dépenser un centime car il sait qu'il tomberait dans un engrenage fatal, il préférera attendre et jouer un petit peu tous les jours. Ou s'il craque, c'était une fois, et ce type de dépense ne concerne que 20 à 30% des revenus générés par les achats. Mais pendant ce temps, une baleine dépense plusieurs dizaines voir centaines d'euros / dollars par mois. Et comme les baleines réunies déboursent 10 à 20 fois plus que le coût de l'application, il est facile de comprendre comment une société de jeux sociaux gagne sa vie.

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Dans un monde où nous voulons tout, tout de suite, et toujours gratuitement ou le moins cher possible, il ne faut pas oublier que tout à un coût. La formule du Freemium possède donc quelques avantages, comme celui de ne pas regretter d'avoir acheté un jeu qui ne nous plaisait pas, mais aussi de s'assurer une certaine qualité du jeu (même si je vous l'accorde elle n'est pas toujours là, des jeux comme Candy Crash, Clash Of Clans, ou encore les applications de poker gratuit ont fait leurs preuves). Et surtout, rappelez vous que personne ne vous force un pistolet sur la tempe, à acheter des gemmes, voitures, et autres objets virtuels. C'est peut être aussi au joueur d'être moins bête qu'on ne le lui fait croire et d'utiliser le concept du freemium comme outil d'amélioration de la patience et des sentiments de frustration.

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