Cinéma & Séries
[Critique] Le Roi Arthur - La légende sauce énervée
C'est une mode récurrente ces dernières années à Hollywood de reprendre des mythologies et des légendes pour en faire des films plus ou moins réussis... Cette fois c'est au tour de la légende du roi Arthur et de sa fameuse épée Excalibur.
La légende... avec plus de magie
Tout commence dans l'Angleterre du IVème siècle, lorsque le mage Mordred décide d'utiliser ses capacités pour prendre le pouvoir sur la région, invoquant des éléphants géants (plus de 50 mètres, il faut avouer que ça fait un peu bizarre au début) et une armée pour attaquer les terres environnantes. Mais un seul bastion peut faire obstacle à son ascension : Camelot, menée par Uther Pendragon et sa fameuse épée surpuissante Excalibur, la seule capable de faire tomber le mage. Suite à un combat mémorable, Mordred est défait de la main d'Uther et la paix revient. Mais Uther est jalousé par son frère Vortigern. Celui-ci, aidé de magie, prend le pouvoir par la force en tuant la mère et le père d'Arthur encore enfant sous ses yeux, laissant seulement l'épée magique dans un rocher et Arthur pour mort dans une barque sur l'eau.
Sauf que le garçon n'est pas mort, il est recueilli par des prostituées qui l'élèvent. En grandissant, il apprend à se battre et les métiers de mac et de mafieux. Mais soudainement les eaux qui recouvraient l'épée se retirent et Vortigern se met à avoir peur du seul homme qui a la possibilité de l'éliminer. Quant à Arthur, il va devoir choisir entre rester dans sa vie en espérant vivre tranquillement, ou se dresser face à la tyrannie de Vortigern.
Relecture audacieuse et dynamisme
Contrairement à pas mal de films dans le même genre de ces dernières années (Gods of Egypt ou le Choc des Titans pour ne pas les citer), Le Roi Arthur ne fait pas trop kitsch. Certes le film commence par une bataille avec des éléphants de siège géant, pas mal de magie et de grosses bestioles, mais on s'habitue vite et ça ne fait pas trop étrange. Le film prend pas mal de libertés avec le mythe originel, mais comme celui-ci a déjà un grand nombre de versions ce n'est pas très grave. Certaines choses ne passent pas trop, comme l'équipe d'Arthur qui fait très "quota hollywoodien" malheureusement. Mais ce qui fait que le film se démarque, c'est surtout son dynamisme, marque de fabrique du réalisateur Guy Ritchie (réalisateur des 2 Sherlock). Le film frôle parfois l'épilepsie, car certaines séquences sont superposées (jusqu’à 4 parfois) et l'image virevolte de l'une à l'autre très rapidement. Cela aurait pu rendre le film très confus facilement, mais en l’occurrence c'est très bien géré et apporte un fort dynamisme à l'ensemble. Les passages que tout le monde connaît comme les sempiternelles épreuves spirituelles sont ainsi expédiées avec panache, et c'est très agréable. Seuls certains moments avec de la shaky cam un peu trop forte font tâches.
Pour autant, le film n'est pas exempt de défauts, notamment un nombre de personnage trop importants avec des noms parfois improbables qui font qu'on peine vraiment à les reconnaître et à fortiori à s'attacher à eux. Vortigen est aussi caricatural dans la méchanceté, l'envie de pouvoir et dans un certain sur-jeu. Côté effets spéciaux et image c'est vraiment pas mal, avec des moments et des idées vraiment magiques, seule la fin sent le numérique un peu trop fort. Enfin, tous les personnages sont beaux, propres sur eux, on ne sent pas du tout le IVème sicle anglais, pas super crédible.
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