Geek Mexicain

On avait pris connaissance du projet il y a bientôt 4 ans de cela, et c'est à peu près le même délai depuis lequel on attendait sa sortie avec impatience; SUPERHOT est finalement disponible depuis fin février, et j'ai eu l'occasion de l'essayer. Ce jeu à la première personne est basé sur un concept très particulier: le temps ne s'écoule uniquement lorsque vous bougez. Cela change complètement la façon de voir (et de jouer) un FPS, car pour la première fois ce n'est pas votre réactivité qui sera principalement sollicitée.

Je m'explique. Vous arrivez dans des "pièces" indépendantes et sans aucun lien entre elles, dans lesquelles des ennemis se dirigent vers vous dans l'unique but de vous toucher avec l'une de leurs armes. Ici pas de barre ni de jauge de vie; c'est comme si vous étiez fabriqué d'un verre extrêmement fragile (comme celui de vos ennemis aussi bien heureusement), et qu'il faut parvenir à garder ses coups, de sorte que ce soient les seuls... et les bons. Vous stoppez tout mouvement, et là en regardant un peu partout, vous verrez les projectiles et les personnages se diriger très très très lentement vers vous (oui, gros clin d'œil à Matrix). Vous avez donc le temps d'établir une stratégie pour, dans un premier temps éviter les projectiles, et ensuite arrêter vos ennemis les uns après les autres.

Il avait très rapidement été repéré par la communauté du jeu vidéo, et donc Greenlighté sur Steam en septembre 2013. Un an après, le premier prototype grand-public était publié sous forme d'applet web', ce qui donna une première vision de ce qu'allait être le gameplay à sa sortie: stupéfiant, et ultra technique au fur et à mesure que les niveaux avancent.

Le menu du jeu est très original, il fait partie intégrante de l'histoire. Vous incarnez un personnage incorporé dans un monde virtuel, et le menu ressemble à un explorateur de fichiers digne de Terminator, plein d'humour... comme les développeurs :D

On pourrait associer les niveaux à des salles de tests un peu comme dans Portal, et ce qui paraît intéressant de souligner c'est l'absence totale de sang. C'est un FPS, donc on ne peut pas dire que la violence est absente, mais en tout cas tout est virtuel et complètement déconnecté de notre monde.

Point très positif, les chargements sont ultra rapides ! Nul besoin d'attendre 15 secondes pour recharger un niveau pour le réessayer, c'est quasi-instantané. Le jeu est basé sur Unity, ce qui lui donne au moins l'avantage d'être compatible multi-plateforme, et de tourner sur une technologie assez récente.

À partir des fichiers de jeu, je dirais qu'il existe une centaine de niveaux, de plus en plus difficiles, et croyez-moi, le coup de main à prendre n'est vraiment aisé.

Ce que je trouve dommage actuellement par contre, c'est bien cette impossibilité totale de changer les touches en jeu... Malgré que l'on soit en 2016, il faut passer par une fenêtre avant le lancement (en maintenant la touche SHIFT lors du clique sur "Launch", sauf sous Linux où on remarquera que son ouverture est automatique !), qui s'ouvre comme par magie, et vous laisse modifier quelques options dont les contrôles (ces changement n'ont pas été effectifs chez moi, j'ai dû passer le clavier en mode QWERTY afin de jouer avec un 'ZQSD' classique...). Subsistent également quelques problèmes graphiques lors de votre mort de temps à autres.

Le jeu est donc disponible sur Steam, et je vous le recommande beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup... Il change de manière drastique l'idée que l'on a pu se faire sur les jeux de tir à la première personne jusqu'à aujourd'hui !

Merci à Ronan Gestin pour m'avoir plus que gentiment laissé jouer à ce petit bijou de jeu, et pour avoir mis à disposition les captures d'écran in-game présentes dans cet article !