Cinéma & Séries
« Sunspring » : lorsque l’on confit la création du scénario d’un court métrage à une intelligence artificielle
Après vous avoir présenté le dossier "L'intelligence artificielle : précisions sur la définition" , je reviens vers vous avec une récente de ses applications. L'intelligence artificielle reste encore très prometteuse et nous ne sommes pas au bout de nos surprises mais voici tout de même une réelle prouesse réalisée par un chercheur et un réalisateur : un scénario de court métrage écrit par une intelligence artificielle.
Quand la science…
Benjamin. Il s’agit de l’œuvre du chercheur en intelligence artificielle Ross Goodwin. Benjamin est une intelligence artificielle qui s’est donnée elle-même son nom puisqu’elle avait été nommée au départ Jetson. Elle fait partie de la catégorie LSTM (long short-term memory), tout comme l’auto-correcteur de votre portable qui sait à l’avance ce que vous prévoyez d’écrire.
… se mêle à l’art
C’est pour le festival annuel Sci-Fi London que Benjamin a été utilisé. En effet, l'IA a été chargée d’écrire le scénario d’un court métrage en se basant sur des films de science-fiction tout comme votre portable suit un dictionnaire précis de mots auquel il ajoute ceux que vous écrivez le plus souvent. En voici une liste non exhaustive : Resident Evil, Star Trek, Star Wars, Terminator, Transformers, The Truman show, 2001, l’Odyssée de l’espace, Le Cinquième élément, X-Files, Ghostbusters, Interstellar.
C’est Oscar Sharp (The Karman Line, Sign Language, Forna, The High Tones) qui s'est chargé de réaliser le court-métrage, conservant ainsi un côté humain dans la mise en place de l’œuvre.
Le court-métrage comprend 3 personnages : H, incarné par Thomas Middleditch (Silicon Valley), H2, incarné par Elisabeth Gray et C, incarné par Humphrey Ker.
Le résultat est étonnant, il présente de nombreuses incohérences autant dans le scénario que dans les dialogues. Nous pouvons donc assister à une première réplique amusante que voici : "Dans un futur où règne le chômage de masse, les jeunes gens sont forcés de vendre du sang", ou encore à un personnage vomissant un globe oculaire.
En revanche, le résultat reste très intéressant selon Ross Goodwin :
Il y a des choses qui reviennent souvent dans Sunspring, quand les personnages disent : “Non, je ne sais pas ce que c’est. Je n’en suis pas sûr.” Ils questionnent l’environnement, ce qu’ils ont en face d’eux. C’est quelque chose de récurrent dans les films de SF où les personnages essaient de comprendre leur environnement.Ça n'est pas la première fois que la rédaction d'une œuvre d'art est confiée à une intelligence artificielle. Effectivement, en mai, Google a consacré une équipe de recherche pour exploiter le domaine de "la créativité de l'intelligence artificielle". Cette équipe, du nom de Magenta, a déjà produit une œuvre musicale d'une durée de 90 secondes. Reste à voir si le processus peut être amélioré afin de produire quelque chose de cohérent, à suivre de près. Vous pouvez visionner le court-métrage ci-dessous :
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